Pourquoi faire ça ?
En étant en auto-entreprise et donc seule aux commandes, je me retrouve solo après une journée de travail avec des récits de personnes violentées dans ma petite tête, dans mon petit cœur et dans mon petit corps d’être humain. C’est mon taf après tout, j’ai choisi d’entrer en empathie avec des victimes et de les aider à aller mieux via la sophrologie.
Je me sens privilégiée de le faire et même pleine d’espoir quand je vois des évolutions positives : c’est gratifiant et je suis au taquet pour continuer parce que je me dis que ça peut vraiment aider (Genre la meuf en doute : syndrome de l’impostrice bonjour !). Mais il arrive aussi que le récit de violences soit dur à entendre, que la détresse et la souffrance soient tellement immenses, tellement fortes que ça me touche.
Et en parallèle de ça, je suis abonnée à tripotée de comptes Insta qui parlent du sujet, je lis l’injustice des situations, la violence des faits et je pourrai ne jamais m’arrêter de lire vu le nombre de témoignages sur les VSS disponibles sur ne serait-ce que sur un seul réseau social. À cela s’ajoutent, mes lectures sur le sujet, mes écoutes de podcasts au travers desquels je perçois toutes les émotions vécues par les victimes, positives ou négatives.
Tout ça pour dire que parfois c’est beaucoup à ingérer et que j’imagine ne pas être la seule dans cette situation avec un ressenti qui dit “wahou, c’est intense quand même !”.
Quand ça fait trop, on se sent comment, on se dit quoi ?
Parfois on se sent vidée, fatiguée, impuissante face à tous ces récits. Alors peut-être que vous vous dites intérieurement : “c’est pas professionnel si je n’arrive pas à garder mes distances face aux partages des client.e.s., je suis inefficace” ou encore “Je suis une incompétente !”
Laissez-moi vous dire que vous êtes loin de tout ça ! Il est important de prendre en compte qu’il y a de l’usure émotionnelle, et parfois on se retrouve choqué.e.s face à un récit et ce même en étant rôdé.e.s à en écouter. Rappelons nous que nous sommes toustes des êtres humains et on ne reste pas de marbre face à certains mots ou certaines situations partagés par nos client.e.s.
Vous ne pourrez pas ignorer vos propres réactions, vous ne pourrez pas ignorer votre fatigue, vos crispations, votre colère peut-être face à l’injustice, mais que faire de tout ça ?
Venir partager durant une trêve sorore militante
Je vous propose de les partager, de les comprendre et de s’armer ensemble en échangeant en visio dans un cadre safe, sans jugement et confidentiel, votre vécu de professionnel via des trêves sorores militantes. Les séances sont en mixité-choisie et donc dédiées aux femmes engagées. Vous pouvez être des professionnelles comme vous et moi, mais aussi des créatrices de contenus féministes et engagés et bien évidemment des militantes féministes ! Les dates seront données mois par mois sur Instagram et sur mon site bien évidemment.
À très vite mes consoeurs !